Les consommateurs contre la surtaxe de la vape

Face aux débats qui règnent autour de la vape, qui de plus légitime que les consommateurs pour trancher ? C’est, en tout cas, le point de vue de la Commission Européenne qui a récemment organisé une consultation publique. La question posée était celle de taxer les produits de vapotage, au même titre que le tabac.

Le choix des répondants est presque unanime puisqu’ils sont 88,9 %, sur 11 410 participants, à s’opposer à cette mesure. Contrairement aux opposants à la vape, cette grande majorité estime qu’elle ne peut être assimilée au tabac. Seuls les produits de tabac chauffé restent encore assez méconnus du grand public. Ainsi, il n’ont été que 22,1 % a estimer qu’ils devraient voir leurs taxes diminuer.

Si la Commission Européenne juge insuffisant le nombre de réponses pour généraliser cette opinion, ce n’est pas le cas des participants. Ils sont 54,1 % à considérer qu’une décision peut être prise à partir des données récoltées. D’autant que cette consultation n’est pas la première à être organisée. Elle recueille d’ailleurs une participation supérieure à celle menée en 2016, qui avait abouti aux mêmes conclusions.

Vers une distinction claire entre tabac et vapoteuse ?

Alors que l’idée de surtaxer la vape semble gagner l’ensemble de l’Europe, cette décision s’accompagne d’une hausse du tabagisme. C’est le cas en Italie, qui entend revenir sur cette politique de surtaxation face à la recrudescence du nombre de fumeurs.

Si le vapotage a permis de diminuer le nombre de fumeurs, l’application d’une surtaxe sur ses produits risque d’inverser cette tendance. Quel bénéfice pour la santé quand on sait que la vape est 95 % moins nocive que la cigarette ?

90,9 % des répondants reconnaissent d’ailleurs que la vape permet de réduire les risques sanitaires. De même, ils sont 89,5 % à considérer l’e-cigarette comme un moyen efficace de sevrage tabagique. Différencier les taxes appliquées à la cigarette et à la vapoteuse permettrait ainsi de faire clairement la distinction entre ces produits. La décision de la Commission Européenne, attendue pour 2019, devrait, espérons-le, faire évoluer le regard porté sur le vapotage.