Le rapprochement Juul-Altria affole les autorités de santé

 Le rapprochement Juul-Altria affole les autorités de santé

Photo: Vaping360

Si Juul s’est rapidement imposé chez les plus jeunes, il a également affolé les autorités. Qualifiant l’ascension de ce dispositif d' »épidémie » chez les mineurs, la FDA garde Juul à l’oeil. Il faut dire qu’aux Etats-Unis, Juul fait près de 3,6 millions d’adeptes chez les mineurs. Suffisant pour faire craindre l’entrée vers le tabagisme de ces néo-vapoteurs.

Lancé en 2015, Juul pèse désormais près de 10 milliards d’euros et affichait une croissance de 75 % l’an dernier. Face aux accusations de la FDA, Juul Labs se défend et précise vouloir participer au sevrage tabagique de milliards de fumeurs. Pour autant, Juul est au coeur d’une nouvelle polémique depuis son association avec Altria, distributeur de Malboro.

 

Une association plus que surprenante

Le groupe vient, en effet, d’investir 12,8 milliards dans Juul, de quoi favoriser l’amalgame entre le tabac et le vapotage. Les partisans de lutte anti-tabagique craignent des intérêts masqués de la part d’Altria. Ils y voient un moyen du groupe pour contrôler les productions de Juul. Altria n’aurait aucun intérêt de participer au développement de dispositif limitant la vente de ses cigarettes.

Du côté de Juul, le scepticisme est également présent. Ses employés comprennent la polémique qui règne autour de cette entente surprenante. Altria a, néanmoins, avancé certaines garanties, dont la garantie d’une totale indépendance pour Juul. Cette association sonne surtout comme une opération marketing inespérée pour Juul. Le produit pourrait ainsi être distribué dans les bureaux de tabac qui vendent Malboro. Il pourrait également bénéficier d’une publicité au sein même des paquets de cigarettes.

Un engouement chez Juul qui pourrait être rapidement freiné par de nouvelles mesures émises par la FDA. Malgré les efforts de prévention chez les mineurs effectués par Juul, ceux-ci seront insuffisants pour convaincre la FDA de sa bonne foi. L’autorité de santé souhaite ainsi interdire la vente de recharges parfumées qui incitent les jeunes à vapoter. Elle envisage également de restreindre la vente de cigarettes électroniques sur le net, afin d’éviter la mise en place d’un marché illégal de revente aux mineurs.

Victoria

Victoria est une amatrice passionnée de vape depuis les premiers mods mécaniques. Elle apporte à BlogVape son expertise juridique sur la vape en France et ailleurs.

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