Le marché de la vape explose en Corée du Sud
Devant les dangers du tabac, le gouvernement sud-coréen a pris des mesures fermes en 2015. L’effet a été immédiat et les conséquences près de 4 ans plus tard sont très positives.
Avant les réformes sur le tabac, la Corée du Sud était classée 13ème du palmarès des pays présentant le plus grand nombre de consommateurs de cigarettes. Les autorités sud-coréennes ont été longtemps réfractaires à adopter des lois anti-tabac mais dès l’instauration d’une taxe sur les cigarettes en 2015, le pourcentage de fumeurs chez les hommes était tombé en dessous de 40%, un record depuis 1998.
En 2018, les ventes de tabac ont chuté de 2% et en seulement 4 années, le nombre de fumeurs a diminué de 20%. Les dispositifs de vape ont, quant à eux, été plébiscités. Ce marché qui ne représentait que 2,2% du secteur en 2017 a bondi à 9 ,6% en 2018.
Des mesures fermes mais très efficaces
Korean Association on Smoking or Health (KASH), fondé en 1986 est un organisme en charge de lutter contre le tabac. Cette association est très puissante en Corée du Sud, sachant que dans le pays, il n’existe pas de groupes d’intérêt pro-tabac comme les buralistes.
Pour réduire le nombre de fumeurs en Corée du Sud, le prix du paquet de cigarettes a quasiment doublé pour passer de 2,20 $ à 4,20 $. Les cigarettiers avaient également été invités à opposer des messages de prévention. L’interdiction de fumer dans les lieux publics a été mise en place et même griller une cigarette sur un trottoir expose le contrevenant à une amende pouvant aller jusqu’à 1 000 euros. Dans certaines villes du pays, des alarmes anti-fumeurs ont même été installées. Ce dispositif sert à signaler les fumeurs qui ne respectent pas la loi anti-tabac dans les lieux publics. Des mesures radicales et très efficaces mais difficilement applicables en France.
