La vape en France : 820 millions d’euros en 2018, dont 20% vendu en bureaux de tabac

 La vape en France : 820 millions d’euros en 2018, dont 20% vendu en bureaux de tabac

marchéUne nouvelle étude sur le marché de la vape est parue récemment dans le magazine spécialisé Le Losange. Alexandre Masure, directeur d’études auprès du groupe Xerfi et qui connait très bien son sujet, y fait le point sur le passé, le présent et l’avenir du marché.

S’il constate une baisse du nombre de boutiques spécialisées ces dernières années, il anticipe en revanche un accroissement du parc d’ici 2022, avec notamment des rapprochements entre les boutiques indépendantes et les grandes franchises (actuellement 40% sont franchisés).

Les buralistes ne sont pas en reste puisque si les shops spécialisés récupèrent environ 55% du marché, 20% revient actuellement aux marchands de tabac avec pour hypothèse la plus probable une augmentation de cette part de marché dans un futur proche. Internet quant à lui, malgré sa toute puissante à première vue, ne truste qu’un quart du marché, principalement les vapoteurs avertis. En effet, les primo-accédants passeraient principalement par des boutiques physiques pour leur première acquisition, un choix tout à fait logique.  Celles-ci, au nombre de 2763 en juillet 2018, se portent d’ailleurs mieux financièrement, puisque seules 37 ont fermé en 2018, contre… 2780 en 2014 ! Soit plus que le total de shops actuellement en activité.

 

La France, troisième marché mondial

Tous points de vente confondus, le marché français de la vape – le troisième mondiale après les USA et le Royaume-Uni –  s’élevait à 820 millions d’euros en 2018. L’analyste prédit une hausse à 1,2 milliard d’ici 2021 avec une croissance entre 15 et 20% par an. En effet, 8 millions de fumeurs n’ont jamais touché à la vape, et sont autant de nouveaux clients à conquérir, surtout que l’étude montre que 60% des vapoteurs cessent de fumer. L’investissement initial du vapoteur correspond d’ailleurs à quelque chose près au prix d’une cartouche de cigarettes : environ 80 €, pour un budget mensuel par la suite aux alentours de 45€.

 

Le retard des buralistes

À la question, « pourquoi les buralistes n’ont-il pas pris le virage de la vape plus rapidement », Alexandre Masure répond que la méfiance des premières années et la peur de perdre des revenus a été tenace même si certains acteurs moins hostiles ont eu le nez creux dès le départ en se diversifiant. L’expert Xerfi conclut en appelant les buralistes à laisser de côté l’aspect « médical » de la vape – personne n’osera dire que la santé est l’apanage de ce métier – pour se concentrer sur sa convivialité et ses innombrables plaisirs.

Comme l’annonçait Philippe Coy récemment, l’avenir des bureaux de tabac est certainement dans la polyvalence, avec la vape au cœur de la stratégie.

Jeremie

Jeremie est journaliste vape depuis plus de 7 ans dans la presse papier et en ligne. Toujours à l’affût des tendances, il a déjà testé des centaines de matériels.

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