Agnès Buzyn est contre l’usage de la vape comme substitut tabagique
Lors d’une interview accordée à RTL, la ministre de la santé a déclaré que les fumeurs devaient privilégier les substituts nicotiniques au vapotage pour arrêter de fumer. Selon elle, les prescriptions anti-tabac présentent l’avantage d’être remboursées par la sécurité sociale depuis 2018 alors que les effets à long terme sur la santé des produits de vape ne sont pas connus.
Agnès Buzyn s’inquiète des conséquences du vapotage. Elle souhaite prendre le recul nécessaire pour connaitre l’impact des e-cigarettes à long terme sur la santé. Elle a donné comme exemple la cigarette. Il aura fallu 30 années pour mettre en évidence la nocivité du tabac. D’ailleurs, une étude récente, réalisée par une équipe américaine, a révélé que le taux de maladies cardiovasculaires est plus important chez les vapoteurs par rapport aux non-vapoteurs.
Aussi, à l’heure actuelle, le gouvernement ne souhaite pas considérer les produits de vape comme des substituts potentiels à la cigarette. Même si, au micro de RTL, la ministre de la santé reconnaît que le vapotage est moins nocif que la cigarette. Selon elle, le principe de précaution est de rigueur.
Une attitude divergente suivant les pays
La vape est une pratique diversement appréciée par les pays du monde. Aussi, la Grande-Bretagne soutient l’usage de la vape depuis des années. Fin 2018, les fabricants ont eu même l’autorisation de faire de la publicité pour vanter les effets thérapeutiques de la vape pour lutter contre l’usage tabac. Seule restriction, les marques ne pourront utiliser les grands médias comme la télévision, la radio ou la presse et leurs messages publicitaires devront reposer sur des preuves scientifiques solides.
En Australie, l’État de la Nouvelle-Galles du Sud inflige depuis l’année dernière une amende de 550 dollars à toute personne surprise en train de vapoter dans un lieu public. Cette mesure a été prise pour éviter le vapotage passif potentiellement dangereux selon les autorités australiennes. Un excès de précaution qui insurgent de nombreux citoyens mais également des scientifiques.
Du côté des États-Unis, la ville San Francisco s’apprête à voter une loi visant à interdire l’usage et la commercialisation des produits de la vape dans la ville. Une mesure diversement appréciée par les consommateurs et les fabricants de e-cigarettes.