Étude anglaise : vaper n’est pas une passerelle vers le tabagisme
En France, la vape est encore, à tord, perçu comme une voie d’entrée vers le tabagisme. Au Royaume-Uni, l’ouverture d’esprit est plutôt de mise, d’où l’essor grandissant de ce mode de consommation.
Contrairement aux idées reçues, une enquête menée auprès d’adolescents britanniques vient de dévoiler que le vapotage n’avait pas de lien avec le tabagisme. Le tabac souffre d’une image négative depuis plusieurs années, notamment chez les plus jeunes. Or, l’essor récent de la vape n’a pas permis de redorer l’image de ce produit néfaste, bien au contraire.
Une enquête qui redore l’image de la vape
Cette enquête, publiée dans la revue Thorax du British Medical Journal, a repris les données autour du tabagisme, entre 1998 et 2015. Elle démontre que le taux d’adolescents ayant déjà testé la cigarette est passé de 60 à 19 % en 17 ans. Malgré l’arrivée de la cigarette électronique vers 2010, le taux de fumeurs mineurs n’a pas connu de regain, comme le souligne Graham Moore de l’Université de Cardiff.
Loin de prendre pour acquises ces dernières données, des études américaines concluent pourtant l’inverse. C’est notamment le cas d’une recherche, publiée dans la revue JAMA en 2015, qui conclue que les vapoteurs seraient plus enclins à tester la cigarette que les non vapoteurs.
D’autres détracteurs de l’étude de Moore, dont le professeur Klein de l’Université de l’Illinois, critiquent également la période de recueil de données. En effet, le recueil s’est arrêté en 2015 et ne refléterait pas, selon Klein, la réalité du vapotage actuel.
Entre 2015 et 2019, l’usage de la vapoteuse s’est accru et pourrait bien avoir modifié le regard sur le tabagisme. Des adolescents devenus dépendants à la nicotine par la voie de l’e-cigarette pourraient être tentés de se tourner vers la cigarette combustible.
Il semblerait donc que seules des études conduites plus récemment puissent permettre de faire taire la critique. Si Moore pensait que la cigarette électronique serait, enfin, définitivement adoptée, c’était sans compter ses détracteurs toujours présents.
