Condamnation à un mois de prison ferme pour le vol d’une e-cigarette
Tribunal de Saint Gaudens
Le tribunal de Grande Instance de Saint-Gaudens a prononcé une sentence d’un mois de prison ferme pour un jeune homme accusé du vol d’un dispositif de vape. Ce verdict peut sembler sévère pour un simple vol, mais la personnalité de l’accusé a joué en sa défaveur. Cette affaire met également en lumière un certain dysfonctionnement de la justice.
Les faits se sont déroulés le 18 octobre 2017. Olivier, âgé de 27 ans se rend dans un magasin spécialisé dans la vente de e-cigarettes. Il demande à voir les différents modèles de dispositifs de vape, mais alors que le gérant de la boutique s’éloigne très brièvement du comptoir, le jeune homme en profite pour dérober un appareil. Au retour du responsable du magasin, il prétend n’être intéressé par aucun produit proposé et il s’en va sans être inquiété.
Dans l’après-midi, le gérant se rend compte qu’il lui manque un appareil de vape. Grâce aux vidéos de surveillance, il arrive très rapidement à identifier le coupable et une plainte est déposée au commissariat. Quelques jours plus tard, le suspect est appréhendé par la police, mais il nie formellement les faits malgré les preuves accablantes.
Une procédure longue et coûteuse
Avant ce vol, le jeune homme était déjà défavorablement connu des services de police. Il avait à son actif déjà 27 condamnations, principalement pour des vols. Ces nombreux méfaits l’ont conduit à effectuer de nombreux séjours en prison.
Lors de son audition au tribunal, le jeune voleur est resté stoïque et n’a semblé éprouver ni regret ni remords pour les faits qui lui étaient reprochés. L’analyse psychiatrique a révélé qu’Olivier souffrait de troubles du comportement, mais d’après les experts, cette pathologie légère n’altérait en rien les capacités de discernement du jeune homme. Après une demi-heure de jugement, la sentence est tombée : le multirécidiviste est condamné à 1 mois de prison ferme pour le vol de l’appareil de vape, près de 2 ans après les faits.
Ce fait divers illustre parfaitement les aberrations de la justice française. En effet, lors de son procès, le jeune homme était déjà incarcéré dans la prison de Perpignan depuis le 25 juillet 2018 en raison de ses nombreuses condamnations antérieures. Trois escortes de police ont donc été réquisitionnées pour transférer le prévenu jusqu’à Saint-Gaudens distant de plus de 200 km de Perpignan. Cet aller-retour a engendré un coût exhortant pour la collectivité alors que la vidéoconférence est permise depuis la réforme de la justice en 2018.
