Juul : démission du PDG et arrêt de toute la publicité

Depuis sa création, Juul Labs Inc connaît un essor économique incroyable. Cependant, la société américaine vit une année 2019 très éprouvante. Il est légitime de se poser la question de l’avenir de la start-up qui pèse plusieurs milliards de dollars.

Ces derniers mois, Juul a fait l’objet de nombreuses attaques. La FDA accuse la jeune entreprise d’inciter les jeunes à vapoter. Cette affaire a fait l’objet de nombreuses procédures judiciaires et certaines villes, comme San Francisco, ont même interdit la vente de la cigarette électronique. Même si Juul a été affaibli, la société n’a pas flanché. En décembre dernier, le géant du tabac, Altria a même investi la coquette somme de 13 milliards de dollars pour conquérir 33% des parts de Juul.

Mais un événement pourrait détruire l’empire du leader mondial des e-cigarettes : la mort de plusieurs vapoteurs aux USA. Cette tragédie secoue le pays depuis quelques semaines. Les produits de vape sont les principaux accusés (a priori à tort).

Des décisions lourdes de conséquences pour le futur de Juul

L’une des mesures annoncées par la direction de Juul est d’arrêter totalement la publicité pour leurs produits, tous médias confondus. La marque a également indiqué qu’elle se plierait aux restrictions imposées par le gouvernement Trump sur l’usage des e-cigarettes et produits assimilés.

L’exécutif de la société est également en pleine crise. Le 25 septembre dernier, le PDG et cofondateur de Juul, Kevin Burns a annoncé qu’il démissionnait. Son remplaçant a déjà été désigné. KC Crosthwaite occupait précédemment un poste élevé à la direction d’Altria. Le futur président a déjà indiqué vouloir réduire la prévalence de la e-cigarette chez les jeunes.

Les grands groupes du tabac sont impactés par la défiance vis-à-vis des cigarettes électroniques. La fusion entre les géants Altria et Philip Morris, annoncée fin août a été abandonnée.