Le point sur la vapotage passif
Pendant de nombreuses années, le vapotage passif a fait l’objet de nombreuses controverses. En particulier les anti-vapes soutenaient que la vapeur issue des e-cigarettes était aussi dangereuse que la fumée des cigarettes. Cette supposition a conduit de nombreux pays à interdire le vapotage dans les lieux publics. Mais avec près de 10 ans de recul, quelle est la position des scientifiques sur le vapotage passif aujourd’hui ?
En 2015, un article publié dans une revue norvégienne s’était inquiété (à tort) du taux élevé de nicotine détectée dans le sang des proches des vapoteurs. Les opposants à la vape ont utilisé cette information pour limiter considérablement l’usage des produits de vapotage dans les lieux publics.
Or, cette publication a utilisé des données issues de deux études dont la méthodologie est contestable. En effet les expériences réalisées par des équipes grecque et espagnoles ont été réalisées sur un panel très faible (respectivement 7 et 5 non-fumeurs partageant la vie d’un vapoteur). Aussi, dans ces conditions, il est très difficile de tirer une conclusion fiable surtout que d’autres études montrent clairement que la vape m’émet que très peu de substances toxiques.
Pas de vapotage passif pour l’entourage des vapoteurs
Dès 2013, l’Office français de prévention du tabagisme (OFT) avait été rassurant. Leur étude avait montré que dans des conditions normales d’utilisation, il était impossible pour un produit de vapotage d’émettre un taux de particules toxiques aussi élevé que celui d’une cigarette. Tout d’abord, contrairement aux e-liquides, le tabac contient plus de 4 800 substances potentiellement dangereuses pour la santé. De plus, les e-cigarettes ne produisent pas de fumées mais de la vapeur d’eau qui disparaît très rapidement et contrairement aux fumeurs, les vapoteurs ne rejettent pas de monoxyde de carbone, un gaz toxique.
En 2017, l’Etat de Californie a diligenté une vaste étude sur la qualité de l’air dans les lieux de vapotage. Pour cette enquête, l’air présent dans un magasin de vapotage a été analysé et les conclusions sont formelles. Le taux de particules dans l’atmosphère est très faible et ne peut entraîner de dommage pour la santé des personnes exposées. De nombreuses autres études viennent corroborer cette conclusion, dont une de fin 2019.
