Une association accuse le gouvernement sud-Coréen de désinformation sur la vape
Est-ce que le gouvernement de la Corée du Sud aurait sciemment diffusé de fausses informations pour inciter les consommateurs à se détourner de la vape ? Une association qui regroupe différents acteurs dans le secteur de la vape en est persuadée. Selon KECA, les autorités sanitaires du pays auraient mené une vaste campagne pour discréditer la vape en Corée du Sud. Les faits remontent à l’époque de l’épidémie de pneumopathie qui était associée au vapotage. Cette maladie avait d’ailleurs été appelée EVALI (pour e-cigarette, or vaping, product use associated lung injury). Pour rappel, cette pathologie induisant une lésion des poumons était apparue aux Etats-Unis en 2019. Très rapidement, les produits de vapotage ont été pointés du doigt. Or après enquête, il s’est avéré que cette maladie pulmonaire potentiellement mortelle était provoquée par des produits de contrebande.
Les autorités sanitaires de la Corée du Sud ont profité de la peur suscitée par EVALI pour discréditer les produits de vapotage. Certes de premier abord, il est tentant de considérer que les services de santé ont pris des mesures de protection appropriées pour lutter contre ce potentiel fléau. Mais KECA a judicieusement rappelé que ces communiqués de presse avaient été réalisés alors que les scientifiques avaient déjà réussi à innocenter la vape mise en vente légalement et donc soumise à des contrôles stricts.
La désinformation sur la vape est un acte contreproductif
Selon KECA, le ministère de la Santé (MOHW) ainsi que l’Agence en charge du contrôle et de prévention des maladies (KDCA) auraient organisé une campagne de désinformation sur la vape. Pourtant, vapoter en Corée est légal et même en 2024, le service de la Sécurité alimentaire et des médicaments du pays avaient reconnu que le vapotage était moins nocif que le tabac. Aussi, il est étonnant que près de 3 ans plus tard, il y ait eu un tel levier de bouclier contre le vapotage et même le MOHW avaient sous-entendu dans une publicité que vapoter était aussi dangereux que fumer.
Or, le pays essaye depuis des années de réduire le nombre de fumeurs et de nombreuses mesures avaient été mises en place avec succès comme une forte augmentation du prix du paquet en . Ainsi, la vape avait été plébiscitée par de nombreux fumeurs.
La désinformation sur la vape a une incidence sur les nombreux fumeurs qui souhaitent se tourner vers une alternative du tabac plus saine. Mais l’attitude des autorités sanitaires du pays a eu de fortes répercussions sur les finances de nombreux gérants de magasins. D’après une étude près de 80% des boutiques de vape ont vu les chiffres d’affaires chuter de 18% suite à l’épidémie EVALI.
