L’interdiction du vapotage public adoptée aux Philippines
Après certains pays européens, c’est au tour des Philippines d’interdire le vapotage public. Inquiet pour la santé de sa population, le président des Philippines, Rodrigo Duterte, avait interdit le tabagisme dans les lieux publics en mai 2017.
Il faut dire que l’état asiatique présente un taux de fumeurs important, leur nombre étant estimé à 17 millions en 2014. Ce taux record tient en particulier au prix très faible du paquet de cigarette, environnant les 50 centimes d’euros. Un prix qui encourage plus qu’il ne restreint l’envie de se tourner vers le tabagisme.
Mais cette mesure ne semblait pas suffire au secrétaire à la Santé, Francisco Duque, qui entend l’étendre au vapotage. Comme la plupart des états souhaitant limiter le vapotage, Duque s’inquiète pour les mineurs. Selon lui, l’exposition, voire l’expérience du vapotage pourrait les conduire à s’essayer au tabac. Il vient ainsi annoncé l’interdiction en public de l’usage des produits contenant de la nicotine, dont le vapotage, en juin dernier.
Un amalgame cigarette/vapotage qui tend à s’étendre
Alors que les défenseurs de la vape tentent de démontrer l’innocuité de ce produit, l’amalgame avec le tabac reste donc entier. L’interdiction de vapoter dans les lieux publics gagne peu à peu du terrain, réduisant ainsi les alternatives au tabagisme. Les moyens de sevrage tabagique se réduisent d’autant plus que la vente au détails de substituts nicotiniques est également interdite.
Outre l’interdiction de consommer dans les lieux publics, Duque annonce également une surveillance accrue autour de produits nicotiniques. Chaque étape, allant de leur fabrication à leur commercialisation, devra ainsi être validée par la FDA (Food and Drug Administration).
Les Philippines mettent tout en oeuvre pour faire appliquer ces nouvelles mesures. En effet, tout contrevenant s’expose à une peine de prison de 4 mois et à 5000 pesos d’amende. De quoi faire passer l’envie de fumer ou de vapoter en dehors de son domicile !
