Tabagisme chez les jeunes : enquête au cœur des cendriers !
Pas un jour ne semble s’écouler sans une polémique autour de la cigarette électronique aux États-Unis. Une nouvelle étude, aux bases surprenantes, incrimine à nouveau les e-liquides aromatisés. La marque Juul (qui domine le marché américain) est plus que jamais dans le viseur des autorités.
Comment analyser les pratiques des jeunes face au tabac et à la vape ? En fouillant les poubelles, bien sûr ! C’est le mode opératoire étonnant qui a été mis en place par des chercheurs de l’Université de Californie. Pendant neuf mois, des éléments ont été collectés parmi les ordures entourant des lycées publics de San Francisco.
Les deux scientifiques à l’origine de l’étude, Jeremiah Mock et Yogi Hendlin, ont ramassé près de 900 éléments divers. Au total, 620 mégots de cigarettes et 172 e-liquides, la plupart de la marque Juul. Plutôt banal donc, mais les deux chercheurs y ont vu de quoi pointer du doigt les produits aromatisés.
Des poubelles « préoccupantes »
Pour les chercheurs, ce simple relevé permet d’affirmer que le vapotage chez les jeunes est « préoccupant ». Sur les produits Juul étudiés, 64 % possédaient un arôme menthe et 25 % un arôme mangue. Des résultats qui prouvent selon eux que les e-liquides aromatisés sont une menace pour les mineurs.
Les opposants à la vape rattachent ce type d’étude aux maladies respiratoires liées à l’e-cigarette depuis cet été. Au total, 450 cas ont été recensés pour 6 décès. Pourtant, c’est bien les e-liquides frelatés à base de THC qui sont en cause, et non les produits Juul. De plus, aucune étude n’a démontré un effet passerelle du vapotage au tabac chez les adolescents.
Malgré l’absence de preuves, la vape va mal aux États-Unis. L’administration Trump étudie un projet de loi visant à interdire tous les produits aromatisés. Mais une lueur d’espoir est au bout du tunnel avec déjà quatre États pour lesquels l’interdiction de la vape a été annulée par le tribunal.