La vapoteuse a conquis près de 2,2 millions de britanniques depuis sa mise sur le marché, en 2010. Pour autant, son innocuité reste au coeur de nombreux débats, les plus sceptiques tardant à l’adopter pour se sevrer du tabac. Pourtant, alors que le tabac est un fléau pour notre santé, notamment cardiovasculaire, l’e-cigarette pourrait bien régler ces soucis.
Une étude vient de démontrer que le passage de la cigarette traditionnelle à la vape permettrait d’améliorer le fonctionnement vasculaire. Cela réduirait ainsi significativement le risque de crises cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux, accrus chez les fumeurs. Cet effet serait d’ailleurs constaté dès un mois de changement de consommation chez les fumeurs en sevrage.
Une étude qui encourage le sevrage grâce à la vape
Menée par Jacob George, de l’université de Dundee, cette étude vient contredire une précédente recherche, jugée biaisée. Celle-ci portait sur une séance de vapotage, alors que celle de George est une observation sur 3 mois.
L’équipe de Dundee s’est intéressée à 114 participants fumeurs sains, dont 74 désireux de se sevrer du tabac. Ces derniers étaient répartis en deux groupes, l’un utilisant des substituts nicotiniques, l’autre recourant à l’e-cigarette sans nicotine. L’objectif était alors de mesurer le diamètre des vaisseaux sanguins, au début de l’expérience et après quelques semaines.
Les premiers résultats ont montré que les fumeurs en sevrage voyaient une amélioration de 20 %. Comme l’explique SoVape : « l’indice de vasodilatation (FMD) des deux groupes passés au vapotage, avec et sans nicotine, s’est accru en moyenne de près de 1,5 point de vasodilatation, tandis que celui des fumeurs est resté à 5,5 points. Celui de non-fumeurs est généralement situé autour de 7,7 points. Un point supplémentaire de capacité de vasodilatation est corrélé à une baisse des risques cardiovasculaires de 13 %, selon une étude antérieure« .
Cette amélioration était constatée après seulement un mois de vapotage. À l’inverse, chez les fumeurs, aucun changement n’était constaté. Ces premières données semblent ainsi prometteuses pour un sevrage à plus long terme. Si après seulement un mois de vapotage, la réduction du risque vasculaire est de 20 %, qu’en attendre après quelques mois ?
Pour autant, George tient à préciser l’objectif de son étude. Il ne s’agit pas de promouvoir l’usage de la vape chez les non-fumeurs. Le but est plutôt d’encourager son adoption dans le cadre du sevrage tabagique, sachant qu’elle serait 95 % moins nocive.
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