Le marché du tabac s’est diversifié depuis quelques années, proposant des saveurs toujours plus innovantes à ses consommateurs. Qu’il s’agisse de cigarettes mentholées, de vape avec ses e-liquides goût barbapapa ou goût nachos, toutes les tentations sont permises. Si ces nouvelles saveurs ont permis d’agrandir l’offre pour les fumeurs et vapoteurs, celles-ci ne sont pourtant pas au goût de tous !
Alertés par l’engouement, notamment des plus jeunes, pour ces produits nouvelle génération, les autorités de San Francisco ont lancé l’alerte. La proposition E, visant à interdire la vente de ces produits aromatisés, a d’ailleurs été acceptée à l’unanimité l’an dernier par les politiques de la ville.
L’unanimité des autorités, certes, mais pas celle des consommateurs ! Pour contrer cette mesure, RJ Reynolds Tobacco Compagny a immédiatemment réagit. La société a, en effet, financé un référendum à hauteur de 10 millions de dollars. L’objectif ? Inclure les habitants de San Francisco dans cette décision. Le vote final aura d’ailleurs lieu le 5 juin prochain et signera l’avenir du tabac aromatisé.
Un danger chez les plus jeunes ?
Si le tabac aromatisé semble autant déranger, c’est que les médecins craignent qu’il attire les plus jeunes vers le tabagisme. Avec des saveurs sucrées, mentholées ou acidulées, les adolescents seraient tentés de s’essayer à de nouvelles expériences, qu’il s’agisse de vapoter ou de fumer.
Derek Smith, directeur du Tobacco Free Project, regrette que cette première expérience de la cigarette soit faussée par des arômes plaisants pour le consommateur. Les arômes contenus dans les cigarettes mentholées et e-liquides attirent plus qu’ils ne repoussent. Le risque étant, évidemment, la porte d’entrée vers le tabagisme et la dépendance douce à la nicotine.
Le débat fait donc rage à San Francisco entre les médecins, défenseurs du « Yes-on-E » soutenant la proposition E, et les partisans du non.
Ces derniers, dont les commerçants vendant ces produits, craignent que leurs affaires ne s’effondrent. Enfin, nombreuses sont les personnes interrogées à penser que cette mesure ne découragera pas les consommateurs. Au contraire, elle pourrait être la voie d’entrée vers un marché noir parallèle.
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