En ce début d’année, le réveil des fumeurs qataris a été particulièrement douloureux. Le gouvernement a pris la décision d’accroître le prix du paquet de cigarettes. L’augmentation est conséquente. En effet, un paquet vendu 3,75 euros le lundi était proposé à la vente pour 10 euros le lendemain matin chez les buralistes. Cette envolée de prix s’explique par des hausses vertigineuses des taxes appliquées sur le tabac. Autre mauvaise nouvelle, les produits alcoolisés et les sodas sont également touchés.
Fin 2018, le ministère des Finances avait assuré qu’aucun impôt sur le revenu des citoyens et des résidents ne serait mise en place. Toutefois, tous les produits dommageables pour la santé seraient surtaxés à partir du 1er janvier 2019. À hauteur de 100% pour le tabac et de 50% pour les boissons sucrées.
Les raisons de la surtaxe du tabac
Cette réglementation va dans le sens d’une politique sociale. Son objectif est d’ailleurs d’améliorer la santé des citoyens qataris. Cependant, cette nouvelle fiscalisation aura aussi une incidence bénéfique sur les finances de ce petit pays du Moyen-Orient.
Grâce à l’instauration de ces taxes, l’excédent budgétaire pour l’année 2019 a été revu à la hausse et devrait avoisiner les 4,3 milliards de riyals qataris soit 1,3 milliard d’euros.
Il est également important de rappeler que le Qatar a été choisi pour organiser la coupe du Monde de football en 2023. Or cet événement va favoriser le tourisme et la présence de nombreux supporteurs va induire une augmentation de la consommation de tabac et d’alcool. En surtaxant ces produits, le Qatar espère peut-être générer des bénéfices importants ou au moins rentabiliser le coût de cette manifestation. En effet, le pays dépenserait 468 millions d’euros par semaine pour réaliser des stades climatisés pour accueillir les différentes épreuves. La surtaxe de produits de grande consommation permettrait ainsi de renflouer les caisses de l’État.
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