France : est-ce un sniper ? Non, c’est sa e-cig !

Dimanche 25 aout au matin, un homme affolé a appelé la gendarmerie de la ville de Delle dans le Territoire de Belfort. Le quadragénaire aurait été la cible d’un tueur. Une fois sur la place, les gendarmes constatent qu’effectivement la cuisse du Dellois présente une plaie mais ils sont très dubitatifs sur l’existence réelle d’un tireur positionné à l’extérieur du logement.

En effet, l’incident a eu lieu alors que l’homme était à son domicile. Or le logement est localisé au 4ème étage et dispose d’une vue très dégagée. Dans ces conditions, il est très difficile d’envisager qu’un homme ait pu tirer et atteindre sa cible avec une telle configuration.

Les militaires remarquent alors au sol un objet partiellement fondu et difficilement identifiable. Après analyse par des experts de la police judiciaire, il s’est avéré que cet objet n’est autre que les restes de la batterie d’une cigarette électronique. Les gendarmes ont alors réussi à retrouver la chronologie des faits. L’homme blessé avait mis ses clefs et une batterie de secours dans la poche de son pantalon (combien de fois on devra vous le dire… ne jamais faire ça !). Or le frottement du métal sur l’appareil électronique a induit un échauffement et la batterie a fini par exploser. L’homme blessé a été hospitalisé pour quelques heures avant de regagner son domicile.

Explosion de batterie

L’aventure du Dellois aurait pu mal se terminer. La presse relate régulièrement des histoires tragiques dans lesquelles des propriétaires de e-cigarettes ont perdu la vie.

Le 29 juillet dernier, William Éric Brown, un jeune Américain de 24 ans est décédé après que l’explosion de son appareil de vape lui ait sectionné l’artère du cou. En 2018, en Floride, un homme de 38 ans est mort dans l’incendie de son domicile provoquée par l’explosion de la batterie de sa e-cigarette. Ces cas tragiques sont heureusement rares vu la quantité de dispositifs de vape en circulation dans le monde, et presque toujours la faute de l’utilisateur.