Des pneumologues appellent à la disparition de l’industrie du tabac

Les efforts des médecins portent aujourd’hui sur une chose : mettre fin à la pandémie de Covid-19. De nombreuses propositions sont ainsi faites. Comme celle qui consiste à demander l’arrêt pur et simple de la fabrication de produits du tabac.

Gan Quan, un éminent médecin qui dirige l’Union Internationale contre la Tuberculose et les Maladies Pulmonaires (« The Union »), vient ainsi de publier un communiqué de presse. Il y rappelle qu’en plus de causer des millions de morts chaque année, le tabac est un facteur aggravant du Covid-19. Il affirme donc que c’est le bon moment pour arrêter.

 

L’industrie de tabac mise à mal

The Union va d’ailleurs plus loin puisqu’elle s’en prend à l’industrie du tabac qu’elle accuse de diffuser des informations erronées. En effet, ces dernières, qui seraient diffusées par le biais de blogs et des médias sociaux, nieraient le lien entre tabac et Covid-19. L’industrie du tabac profiterait même de la crise pour soigner ses relations publiques en offrant un partenariat et des dons aux gouvernements. Mais, dans les mêmes temps, elle continuerait à vendre ses produits sans se soucier des conséquences. The Union demande donc un arrêt immédiat de la production, du marketing et de la vente du tabac pour lutter contre la pandémie.

Cette dénonciation des manœuvres de l’industrie du tabac est tout à fait louable. On peut regretter cependant que The Union approuve les directives strictes de l’OMS lorsque l’on connaît les effets contreproductifs de sa charge anti-vape. On déplore également qu’aucune mention du vapotage ne soit faite dans son communiqué, que ce soit en bien ou en mal.

Cela est certainement dû à la position délicate de l’organisation de Gan Quan. Elle entretient en effet des relations étroites avec l’OMS tout en accueillant des spécialistes qui soutiennent l’e-cigarette en tant qu’outil pour la lutte contre le tabac. Quoi qu’il en soit, mettre les cigarettiers sur le banc des accusés peut être positif. Surtout à un moment où les soignants jouissent d’un capital sympathie particulièrement élevé.