La revue Pediatrics a publié une étude intéressante sur la pneumopathie associée au vapotage (PAV) chez les adolescents. Cette maladie qui a sévi aux USA l’année dernière est nommée en anglais « e-cigarette, or vaping, product use associated lung injury », plus connue sous l’acronyme EVALI. Les résultats des études menées auprès de jeunes atteints de cette pathologie ont montré que ces derniers souffraient également de problèmes gastro-intestinaux et que la plupart étaient dépendants à certaines drogues.
La PAV est une maladie pulmonaire grave et parfois mortelle. Peu de temps après son apparition, elle a été associée au vapotage car la plupart des patients faisaient usage de e-cigarettes. Or, il s’est avéré au fil des investigations que les produits de contrebande à base de THC étaient responsables de cette maladie. Plus précisément l’ajout d’acétate de vitamine E dans les e-liquides.
Les chercheurs de l’hôpital universitaire pédiatrique de Dallas ont suivi 13 adolescents atteints d’EVALI. Devika Rao, la responsable de cette étude a montré que dans la majorité des cas, les adolescents étaient initialement hospitalisés en raison de douleurs gastro-intestinales et les lésions pulmonaires étaient souvent détectées lors d’un examen médical appelé tomodensitométrie abdominale. Cette technique d’analyse médicale permet de scanner et de diagnostiquer des anomalies au niveau de l’appareil digestif et des zones environnantes.
La prévention pour réduire l’addiction chez les jeunes
Pour mieux identifier les paramètres responsables de la PAV, les adolescents ont été interrogés sur les substances qu’ils vapotaient. Les patients étaient, pour la plupart, réticents à révéler leurs habitudes de vapotage. Un effort conjoint des différents professionnels de la santé exerçant à l’hôpital (psychologues, pneumologues, les toxicologues, médecins urgentistes…) a permis de libérer la parole des jeunes patients. Il s’est avéré que la grande majorité consommait des drogues.
Devika Rao a remarqué que les femmes et les Hispaniques étaient plus enclins de développer ses doubles symptômes. Elle a supposé que cette tranche de la population est plus susceptible d’adopter des comportements à risque.
Selon elle, il est nécessaire de déterminer les facteurs de stress qui incitent les jeunes à se tourner vers la drogue. La clef du succès est la prévention pour éviter que les adolescents ne tombent dans la toxicomanie et ne développent ensuite des pathologies graves. Pour les jeunes déjà sous l’emprise de substances psychotropes, une aide et un suivi régulier est nécessaire pour les aider à se sevrer.
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