La cigarette électronique constitue-t-elle une porte d’entrée vers la consommation de tabac ? Ces dernières années, l’argument a souvent été brandi par les détracteurs de la vape, en particulier aux États-Unis. Une étude française vient cependant mettre à mal cette idée reçue.
Le Programme d’Études sur le Tabagisme des Adolescents en vue de sa Limitation (PETAL) a été lancé en novembre 2024. D’une durée de deux ans, cette étude de l’INSERM est consacrée aux rapports que les jeunes entretiennent avec le tabac. Ce projet de recherche novateur bénéficie du financement de la Ligue contre le cancer.
Des premiers résultats très intéressants viennent d’être rendus publics. On y apprend notamment que 52 % des jeunes de 17 ans en France ont déjà essayé la vape. Ils sont 59 % à avoir expérimenté la cigarette traditionnelle à cet âge. Plus important : le vapotage ne semble pas amener les jeunes vers le tabac. C’est même l’inverse !
Une consommation occasionnelle avant tout
L’étude montre que seuls 2 % des jeunes vapotent tous les jours. Il s’agit d’une pratique essentiellement occasionnelle pour les mineurs. On observe aussi une tendance au vapotage plus importante chez les garçons que chez les filles. Surtout, 63 % des jeunes vapoteurs sont des fumeurs avant tout.
Le projet PETAL démontre clairement que ce sont les jeunes fumeurs qui s’essaient ensuite à l’e-cigarette. L’étude démonte donc totalement l’idée selon laquelle la vape mène au tabac. C’est bien la cigarette, bien plus dangereuse pour la santé, qui est consommée en premier lieu par les mineurs.
L’argument de la vape porte d’entrée vers le tabagisme paraît donc erroné en France. Régulièrement évoquée par la FDA aux États-Unis, cette affirmation n’a pour l’instant jamais été étayée par des services de santé.
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