Si, de nos jours, l’alcool est un produit légal, il n’en a pas toujours été le cas. Aux Etats-Unis, il a connu des heures sombres en 1920, interdit de vente du jour au lendemain. Destinée à relancer l’économie américaine, cette décision politique n’a pourtant pas eu l’effet escompté.
Le mouvement pour la Tempérance espérait que les habitués de l’alcool investiraient leur argent plus sainement. Ses partisans pensaient ainsi relancer le marché du textile ou encore de la librairie. Cette interdiction soudaine a, à l’inverse, engendré une vague de révolte masquée. Obligés de se fournir dans l’illégalité, les opposants à cette mesure ont développé leur marché de contrebande. L’économie américaine, elle, n’a pas été relancée pour autant, bien au contraire.
Digne d’un film de gangster, cette période de l’histoire des Etats-Unis pourrait bien revoir le jour. Si l’alcool n’est plus concerné par le retrait des ventes, la vapoteuse pourrait bien être la nouvelle cible des politiques.
Vers une nouvelle prohibition ?
Utilisant des arguments ne reposant sur aucune preuve tangible, les opposants à la vape mettent tout en œuvre pour l’interdire. Leur stratégie semble d’ailleurs fonctionner puisque 20 pays ont déjà passé ce cap. Dix-neuf autres pays envisagent, eux, d’interdire prochainement la vente des e-liquide contenant de la nicotine.
Sous couvert de vouloir préserver la santé des citoyens face à un produit qui leur est inconnu, ils font pourtant tout le contraire. Privé de leur dispositif, les vapoteurs pourraient renouer avec le tabagisme voire se fournir sur un marché parallèle. Or, les produits de vapotage de contrebande ne bénéficient d’aucun contrôle concernant leur fabrication. Parmi eux, les e-liquides contiendraient ainsi de l’acétate de vitamine E, démontrée responsable de lésions pulmonaires.
Alors que l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) est censée nous protéger, elle n’apporte aucun soutien à la vape. Au contraire, elle l’assimile au tabac, malgré les preuves attestant que la vapoteuse est 95 % moins nocive que la cigarette. L’OMS met ainsi en jeu la santé des fumeurs, en les empêchant d’adopter une alternative plus saine. Lors du 100ème anniversaire du mouvement pour la Tempérance, elle encourageait ainsi tout citoyen à ne pas l’utiliser.
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