Benoit Vallet : le vapotage comme nouvelle préconisation médicale ?

Après plusieurs années de doute, il semble que la France soit en voie d’accepter la vape comme un produit bénéfique. Des interventions en sa faveur, comme celle du professeur Vallet au dernier Sommet de la vape, encouragent son adoption. L’ex-directeur de la direction générale de la santé a ainsi pris le temps de donner son avis sur la vapoteuse. Il en a défendu longuement son usage comme moyen de sevrage tabagique, s’appuyant sur des données scientifiques fiables.

Le professeur Vallet a, dans un premier temps, fait un état des lieux du tabagisme en France. Le nombre de fumeurs aurait ainsi baissé de 1,6 million entre 2016 et 2018, concordant avec l’essor du vapotage. En France, on estime actuellement à 200 000 le nombre de fumeurs sevrés grâce à la vape par an. Le vapotage serait d’ailleurs un meilleur moyen de sevrage que les substituts nicotiniques jusqu’alors exclusivement utilisés.

Devant les dangers représentés par le tabac, Benoît Vallet milite pour l’adoption de la vape, malgré les réticences persistantes. Il entend ainsi faire évoluer les esprits, de la population comme des autorités de santé telles que l’OMS.

Prudence ne doit pas dire méfiance envers la vape

Pour limiter les craintes envers la vape, le professeur Vallet s’appuit sur des preuves scientifiques récentes. Certaines montrent la supériorité de l’efficacité de la vape pour le sevrage tabagique. D’autres mettent en avant une double consommation vapotage/tabac chez les fumeurs. Mais les critiques soulignent également que le vapotage se poursuit souvent après le sevrage tabagique.

Selon Vallet, qu’importe si le vapotage se poursuit dès lors que les dangers connus du tabagisme sont écartés. Selon lui, l’argument de l’absence de recul sur ce dispositif, apparu il y a 10 ans, ne tient d’ailleurs plus. Il rappelle, évidemment, qu’il faut rester prudent vis-à-vis de la vape, comme face à tout produit de consommation. Il y aura ainsi d’autres études menées sur l’absence de nocivité du vapotage pour la santé.

Par son intervention, le professeur Vallet encourage les professionnels de santé à proposer la vapoteuse comme moyen de sevrage. Il les encourage à se former sur ce dispositif et à multiplier les recherches sur ce produit d’avenir. Enfin, il espère que la confusion tabac/vape cesse, afin de limiter son influence négative sur l’adoption de la vape.