Nous continuons notre série d’interviews avec aujourd’hui Franck Dufresne, gérant du bureau de tabac Le Nikos à Dijon et membre de B’Vape. Il nous raconte son quotidien.
Blog-Vape : Bonjour Monsieur Dufresne et merci de m’accorder cette interview pour Blog-Vape. Pouvez-vous vous présenter s’il vous plaît ?
Franck Dufresne : Je m’appelle Franck Dusfrene, je suis buraliste à Dijon. J’ai développé la vape de manière importante depuis deux ans, via un groupement de buralistes professionnels de la vape qui s’appelle B’Vape. En temps normal, la vape représente 10% de mon chiffre d’affaire, parfois plus et il est en progression constante. On communique beaucoup sur le fait qu’on propose de la vape différemment de certains buralistes. Avec des produits et acteurs anciens et français comme Pulp ou D’LICE pour les e-liquides, et les grands fabricants : Innokin, Vaporesso, etc.
Notre volonté avec B’Vape, qui a aujourd’hui environ 45 points de vente en France, c’est d’être un vape shop à part entière. Nous avons d’ailleurs une charte qui cadre notre activité : la partie vape doit être séparée du bureau de tabac. Nous avons donc en fait chacun un vape shop à l’intérieur de nos bureaux de tabac.
Aujourd’hui, nous aidons nos clients fumeurs à arrêter de fumer à travers la vape. C’est pour ça qu’on tient à avoir une offre de qualité, pour les aider dans leur sevrage tabagique. 80% de notre clientèle vape sont des primo-vapoteurs, qui sortent directement du tabac. Nous leur proposons bien sûr du matériel adapté (MTL, taux de nicotine, etc.) et nous les suivons sur le long terme.
BV : Quel est l’impact du confinement sur votre activité ?
FD : Sur l’ensemble de mon activité, je travaille moins que d’habitude, et c’est très bien car ça veut dire que les gens restent chez eux. Par contre la partie vape se développe : avec le confinement, des vapoteurs qui cherchent désormais à se fournir le plus près de chez eux nous trouvent, alors qu’auparavant par exemple, ils travaillaient dans d’autres secteurs de la ville et se fournissaient là-bas, ou sur Internet. Nous avons donc une nouvelle clientèle vape qui découvre que nous avons une offre de qualité, en bureau de tabac. J’ai déjà des clients qui viennent de manière pérenne qui nous ont découvert au début du confinement.
BV : Côté stock, comment vous en sortez-vous ?
FD : Nous avons beaucoup de difficultés à nous fournir, par contre on avait un petit coup d’avance dans le sens où nos collègues buralistes près des ports de marchandise importants comme Le Havre ou Marseille nous avaient prévenus qu’ils voyaient les tankers rester au large et qu’il allait se passer quelque chose au niveau des approvisionnements. Du coup on avait passé une commande plus importante que d’habitude avant le confinement mais là ça commence à devenir vraiment tendu. Au-delà de deux semaines ça va être compliqué en termes de matériel, résistances notamment. Le liquide par contre tout va bien. Nous ne travaillons qu’avec des liquides français.
BV : Quelles mesures de sécurité avez-vous mises en place ?
FD : Nous avons arrêté totalement les tests, depuis bien avant le confinement. Nous avons évidemment mis en place les gestes barrières, nous portons des masques et nous tenons à distance des clients. On procède en deux temps : on invite le client à faire son choix, puis de se décaler pour pouvoir le servir.
BV : Enfin, est-ce que vous préparez déjà l’après Covid-19 ? Comment imaginez-vous le futur du marché de la vape ?
FD : C’est une incertitude pour tout le monde. en tout cas tant que le covid 19 sera présent, je garderai mes réflexes. Les tests e-liquides ce ne sera pas avant la rentrée de septembre je pense. Quant à nos nouveaux clients récents, nous allons continuer à travailler pour eux, à développer l’activité avec des vapéros notamment, des petits événements, en prenant toujours les précautions qu’il faudra. Je parle à titre individuel mais aussi en tant que membre de B’Vape.
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