Y a-t-il un lien entre le coronavirus et la cigarette électronique ? Fin mars, un cadre de la FDA laissait entendre que le vapotage aurait accéléré l’épidémie aux États-Unis. Face au tollé des experts médicaux, la FDA a fini par faire machine arrière sur cette épineuse question.
Dans l’émission Today Show de NBC, l’un des pontes de la Food and Drug Administration avait tenu des propos choquants. Sans aucune preuve scientifique, Jerome Adams avait accusé la vape d’avoir contribué à propager le COVID-19. Cette affirmation fallacieuse avait aussitôt était reprise et largement répandue par le groupe de presse Bloomberg News.
Treize experts avaient adressé par la suite une lettre à la FDA pour s’offusquer de telles déclarations. Jugées dangereuses, celles-ci auraient pu inciter des personnes à abandonner la vape au profit du tabac. Aujourd’hui, la FDA a fini par reconnaître son erreur et nier tout lien entre coronavirus et e-cigarette.
Un manque de déontologie flagrant
C’est Alison Hunt, chargée de communication de la FDA, qui a reconnu publiquement l’erreur de son collègue. L’organisation a ainsi avoué « ignorer si le vapotage augmente le risque de COVID-19 ». Un véritable camouflet pour Jerome Adams et la FDA, pris la main dans le sac avec cette fausse information.
La FDA a demandé par ailleurs à Bloomberg de diffuser un correctif pour mettre fin à toute rumeur. Si le groupe s’est exécuté, il n’a pas évoqué néanmoins la lettre cinglante rédigée par les experts anti-tabac.
Pour mieux comprendre la diffusion de telles fake news, il est important de connaître le propriétaire du groupe. Le média est en possession de Michael Bloomberg, un homme d’affaires faisant partie des plus grandes fortunes mondiales. Réputé pour ses positions pro-tabac, il constitue l’un des plus farouches opposants à la vape aux États-Unis.
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