Pour la première fois, l’Organisation mondiale de la santé vient d’annoncer une diminution du tabagisme à l’échelle mondiale. S’il s’agit sans conteste d’une excellente nouvelle, on peut s’étonner des causes avancées par l’OMS. Les politiques anti-tabac sont citées en exemple par l’organisation, mais la vape n’est évoquée à aucun moment.
Le dernier communiqué de l’OMS se félicite d’une baisse du nombre de personnes fumant dans le monde. Un « changement radical dans l’épidémie mondiale de tabagisme » est même loué. Dans les faits, nous sommes passés de 1,397 milliard de fumeurs en 2000 à 1,337 milliard pour l’année 2018.
Les femmes sont nombreuses à avoir arrêté de fumer durant cette période. Elles sont 244 millions à l’heure actuelle, contre 346 millions au début des années 2000. Le nombre de fumeurs masculins demeurent lui en hausse de 40 millions entre 2000 et 2018. Cependant, l’OMS note que le nombre de fumeurs masculins n’augmente plus.
L’OMS oublie la vape
Le plus étonnant dans le communiqué de l’OMS, ce sont les causes avancées quant à ces résultats. L’organisation mentionne « l’action menée par les gouvernements » pour protéger les consommateurs. Le rapport précise que le tabac a perdu des consommateurs dans 60 % des pays depuis 2010.
Penser que l’e-cigarette n’y est pour rien apparaît comme peu crédible. Cet « oubli » de l’OMS n’a rien de surprenant, l’organisation ayant toujours été défavorable à la vape. Elle a notamment conseillé par le passé de considérer la cigarette électronique en tant que « produit nocif».
L’optimisme est de mise dans les rangs de l’OMS. L’organisme pense que d’ici la fin de l’année, on comptera 10 millions de fumeurs en moins par rapport à 2018. Une baisse de 27 millions est attendue pour la période 2020-2025. De tels chiffres démontreraient alors un vrai recul du tabagismeà l’échelle mondiale.
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