Robert Molimard est mort le 9 janvier dernier. Il s’agissait d’un précurseur dans la recherche sur le tabac en France. Il était également l’un des premiers à avoir combattu le tabagisme en aidant les fumeurs à arrêter.
Surnommé le « père de la défume » Robert Molinard est né en décembre 1927. À 19 ans, il commence des études de médecine à Paris et devient chef de clinique, une fois ces dernières terminées.
C’est en 1977 qu’il découvre les dangers du tabac. En tant que chef de service de médecine interne à l’hôpital de Nanterre, il côtoie en effet de nombreux sans-abri souffrant de maladies causées par la cigarette. Il décide alors de se pencher sur le phénomène de la dépendance et ouvre une consultation dédiée aux fumeurs dans son hôpital.
Un des seuls professionnels de santé qui s’interroge sur le tabagisme
À cette époque Robert Molinard se rend compte qu’il est l’un des seuls à étudier le tabagisme. En 1982, il organise la « première journée de la dépendance tabagique » afin de rencontrer d’autres professionnels intéressés par le sujet. Suite à cette journée, il crée également « la société d’étude de la dépendance tabagique et des tabacs ».
À partir de 1986, un diplôme est même créé pour former des praticiens et des chercheurs sur les questions liées au tabagisme. Trois années plus tard, ce diplôme prend le nom de « diplôme interuniversitaire de Tabacologie ».
Cependant, en 2004, l’industrie pharmaceutique réussit à s’emparer du projet et Robert Molinard décide de démissionner afin de ne pas perdre son indépendance. Il rejoint la FORMINDEP l’année suivante et œuvre pour que l’industrie pharmaceutique n’intervienne plus dans la formation des médecins.
Robert Molinard avait pris sa retraite en 1995 mais n’avait pas pour autant abandonné son combat. Jusqu’en 2010, il a également continué à enseigner à l’université de Paris Sud. La majeure partie de sa vie aura ainsi été consacrée à la lutte contre le tabagisme et à l’accompagnement des fumeurs.
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