Dès le 1er juillet, l’Allemagne sera pour six mois à la tête du Conseil de l’UE. Daniela Ludwig, qui occupe le rôle de commissaire fédérale aux drogues, pourrait alors intervenir contre la cigarette électronique. Elle souhaite en effet réglementer de manière drastique les alternatives au tabac.
Le fonctionnement des instances européennes prévoit un roulement de la présidence entre les 27 pays membres. Le second semestre 2020 sera marqué par le tour de l’Allemagne. Les différents ministres du pays pourront proposer des lois au vote européen. Pour Daniela Ludwig rattachée au ministère de la Santé, des mesures anti-vapes sont nécessaires.
Celle-ci est déjà impliquée outre-Rhin afin de faire interdire la publicité pour les cigarettes. Fortement opposée à la cigarette électronique, elle envisage une harmonisation de la législation européenne. Elle juge l’e-cigarette aussi addictive que le tabac. Quant aux e-liquides fruités, elle souhaite leur interdiction pour protéger les jeunes adultes.
Interdire les e-liquides aromatisés, une fausse bonne idée ?
Pour Daniela Ludwig, les saveurs aromatisées ne sont pas utilisées par les fumeurs mais par les adolescents. Cet argument, déjà brandi par la FDA aux États-Unis, est très éloigné de la vérité. Une étude menée à l’université de Yale a montré l’importance des e-liquides fruités. Ils augmentent par 2,3 les chances d’arrêter le tabac pour les fumeurs.
Par ailleurs, aucune étude à ce jour n’a prouvé l’intérêt d’une telle interdiction. Aux États-Unis, le bannissement de ces e-liquides a seulement dirigé les jeunes adultes vers d’autres saveurs autorisées.
Pour l’Ethra (European Tobacco Harm Reduction Advocates), la présidence allemande pourrait nuire aux vapoteurs européens. Les experts allemands ont pourtant attiré l’attention de Daniela Ludwig sur les vertus de la cigarette électronique. Moins dangereuse de 95 %, elle demeure la meilleure solution pour abandonner la cigarette classique.
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