Étude : la vape reconnue comme aide au sevrage tabagique

Nombreuses sont les études, souvent biaisées par les a priori, à décrier l’usage de la vape. Fort heureusement, certaines viennent éclairer notre lanterne en apportant des preuves des bienfaits de cette pratique. Après avoir été reconnue comme 95 % moins nocive que la cigarette, la vape serait efficace pour le sevrage tabagique. Une nouvelle preuve que nous avons tout à gagner à adopter l’e-cigarette.

Le docteur Eisenberg , cardiologue exerçant à Montrea, a entrepris un essai clinique pour confirmer l’utilité du vapotage pour le sevrage. Cet essai regroupait 376 participants, répartis en trois groupes, désireux d’arrêter de fumer, après 35 années de tabagisme en moyenne. Certains ont reçus des conseils, d’autres une vapoteuse avec e-liquide sans nicotine, les derniers une vapoteuse avec e-liquide nicotiné. L’essai aura finalement duré 12 semaines avant de pouvoir en tirer des conclusions raisonnables. Ces dernières ont été présentées lors du dernier congrès de l’American College of Cardiology 2020.

L’efficacité confirmée de la vapoteuse comme moyen de sevrage tabagisme

À la fin de l’essai, les sujets vapoteurs étaient plus nombreux à être parvenus à se sevrer. Cette tendance était d’autant plus marquée dans le groupe ayant reçu de la nicotine (15mg/ml). Ainsi, 22% des vapoteurs avec e-liquide nicotiné se sont abstenus de fumer, contre 9 % dans le groupe contrôle. Les vapoteurs sans nicotine étaient, eux, 17 % à avoir réussi à ne pas fumer durant cette période.

Chez les sujets n’étant pas parvenus à arrêter de fumer, la vape a toutefois eu un effet positif. L’usage de vapoteuse avec nicotine a permis de réduire de 60 % le nombre journalier de cigarettes fumées.

Si ces résultats encouragent l’usage de la vapoteuse, le Dr Eisenberg n’a toutefois pas ignoré les effets indésirables durant l’étude. Il a ainsi observé une prévalence plus importante, chez les groupes de vapoteurs, de pharyngites, de maux de tête et d’irritations de la bouche. Néanmoins, il souligne que ces effets restent bénins, et qu’ils sont courants durant le sevrage, qu’importe le moyen utilisé.

Les résultats d’Eisenberg viennent confirmer ceux d’une étude britannique récente, menée sur 886 sujets durant un an. Celle-ci avait déjà avancé que l’e-cigarette avec nicotine était plus efficace que les substituts nicotiniques traditionnels. L’idée est désormais de confronter les différentes données recueillies afin de déterminer un protocole de sevrage tabagique. Il faudra ainsi s’intéresser aux taux de nicotine le plus avantageux ainsi qu’au dispositif à utiliser.