Si la vapoteuse est au cœur de nombreux débats, peut-être faut-il revenir sur l’histoire de la cigarette pour enfin trancher. En effet, au XIXème siècle, le tabagisme était considéré comme une mode sociale et une consommation de détente. Il aura fallu attendre le XXème siècle pour que son impact néfaste sur la santé soit enfin reconnu.
Tous les moyens ont ainsi été mis en œuvre pour lutter contre ce fléau. Des publicités de prévention aux interdictions de vente aux mineurs : personne ne peut ignorer que fumer est dangereux. Dans cette volonté de modifier les consommations, qu’en est-il du regard porté sur la vape ?
Le vapotage pourrait être un moyen supplémentaire efficace pour éradiquer le tabagisme. Pour autant, ses détracteurs considèrent ce dispositif comme une nouvelle mode, au même titre que l’ont été le tabac, l’alcool ou les opoïdes. Leur objectif est donc de prévenir de ses potentiels dangers, notamment chez les plus jeunes.
Restriction du vapotage : vers une recrudescence du tabagisme ?
Devant l’absence de recul sur ce produit, malgré des études plutôt encourageantes sur l’innocuité du vapotage, les politiques sont en alerte. Ses produits sont donc interdits aux mineurs, alors que son usage est limité à certaines zones fumeuses, dans de nombreux états. D’autres villes vont plus loin, à l’image de San Francisco, qui interdit désormais la vente de produits de vapotage en magasin et en ligne.
Dans cette ville où s’établit le siège de Juul, la crainte semble avoir pris le dessus sur la raison. Même l’entreprise leader de ce marché novateur prend des mesures à l’encontre de son produit phare. Sous la pression des autorités sanitaires, notamment de la FDA, Juul multiplie les campagnes de prévention à l’égard des mineurs.
Pour Siddhartha Mukherjee, oncologue, vouloir lutter contre le tabagisme en limitant le vapotage est une erreur. En effet, sans recours à un moyen de sevrage, les fumeurs risquent de garder leurs mauvaises habitudes. Pire, plutôt que de s’essayer au vapotage, les mineurs se tourneront plus facilement vers la cigarette traditionnelle. Plutôt que de stigmatiser la cigarette électronique, pourquoi ne pas encourager son usage alors qu’elle représente un danger moindre ?
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