Alors que le monde connaît actuellement une pandémie causant des milliers de décès chaque jour, l’Italie est l’un des états les plus touchés par le COVID-19. Pour enrayer la propagation du virus, notamment de la Lombardie où il a lourdement sévi, vers le reste du pays, le gouvernement italien a rapidement pris des mesures drastiques de confinement.
Ainsi, dès le 11 mars, ont été interdits les rassemblements publics, l’ouverture des écoles et de la majorité des commerces. Seuls les commerces d’alimentation, les pharmacies, les marchands de journaux et les bureaux de tabac gardent leur porte ouverte au public. Mais quid des boutiques de vapotage ?
Devant les mesures prises, le docteur Riccardo Polosa s’est questionné sur la fermeture des boutiques de vape. Fervent défenseur de ce dispositif pour contrer le tabagisme, il a fait rapidement part de ses inquiétudes. Selon lui, le confinement, générant frustration et anxiété, pourrait entraîner une hausse du tabagisme. Sans vape à disposition, les vapoteurs pourraient être tentés de se fournir en tabac pour soulager leur anxiété. Alors que l’Italie compte environ 1 million de vapoteurs, il apparaît impensable de les laisser dans un tel désarroi.
COVID-19 : un risque de tabagisme accru
Dès le 12 mars, Polosa a donc fait valoir ses arguments à l’Association nationale pour le tabagisme électronique (ANAFE). Selon lui, les fumeurs livrés à eux-mêmes durant le confinement pourraient voir leur consommation de tabac augmenter. Un risque qu’ils prennent pour eux mais également pour leur famille, également confinée.
Pour ce qui est des anciens fumeurs, nouvellement vapoteurs, il y a peu de doute quant au fait qu’ils refument. Estimant que la fermeture des boutiques de vapotage aurait un impact sanitaire considérable, Paloso a donc prôné pour leur réouverture. Au grand soulagement de ce chercheur émérite, ses arguments ont été entendu. Deux jours après la mise en place du confinement, les boutiques de produits de vapotage ont été autorisées à rouvrir.
Souvent décrié, le vapotage a été reconnu comme nécessaire à des milliers de personnes. Preuve que tous les gouvernements ne sont pas réfractaires à cette pratique de consommation. À l’heure où sauver des vies est dans toutes les têtes, cette décision pourrait bien aider en ce sens.
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