New Nicotine Alliance (NNA) s’insurge contre les pratiques des douaniers en Inde. Depuis le début de l’année, les produits de vape des touristes sont systématiquement confisqués, ce qui va à l’encontre des lois indiennes. L’association anglaise en faveur de la réduction des risques liés au tabac a interpellé le gouvernement britannique sur ce problème épineux. NNA a demandé au ministère des affaires étrangères du Commonwealth de prendre contact rapidement avec les autorités indiennes compétentes pour clarifier la situation.
Le ministère de la Santé Indienne a décidé de lutter farouchement contre la vape. Initialement, le projet de loi préparé en 2019 prévoyait de lourdes sanctions pour les vapoteurs. Une peine d’un an d’emprisonnement et une amende d’un montant équivalent à 1 400 $ pouvait être requis pour un Indien pris en flagrant délit de vapoter. En cas de récidive, la durée de la détention pouvait grimper jusqu’à trois ans de peine de prison assortie d’une contravention pouvant aller jusqu’à 7 000 $.
En janvier dernier, le projet de loi concernant l’usage de la vape a été légèrement assoupli lors de sa validation. Dans sa nouvelle version, la vente, la publicité, la fabrication et le transport des e-cigarettes sont interdits dans toute l’Inde. Toutefois, l’usage de la vape est autorisé. Or, depuis le début de l’année, les touristes se voient confisquer systématiquement leur e-cigarettes en atterrissant sur le sol indien.
Une décision politique illogique pour des questions purement financières ?
Pour Martin Cullip, le président de NNA, il n’appartient pas au gouvernement britannique d’influer sur la politique sanitaire de l’Inde, mais il est important d’informer les Britanniques souhaitant se rendre en Inde pour qu’ils puissent prendre les précautions adéquates.
Aujourd’hui, le tourisme représente une manne financière importante pour l’Inde. Chaque année, le pays accueille 850 000 touristes venus du Royaume-Uni. D’après les statistiques, 6 % des Britanniques sont adeptes de la vape, ce qui implique d’environ 50 000 touristes sont potentiellement impactés par la confiscation de leurs produits de vape.
Depuis quelques mois, l’Inde semble adopter une politique anti-vape. Cette décision peut sembler étonnante dans la mesure où les études scientifiques montrent clairement que le vapotage est nettement moins nocif que les cigarettes à combustion. La raison se cache peut-être derrière des considérations purement financières. En effet, le gouvernement indien est propriétaire de la plus grande entreprise du tabac du pays à hauteur de 28 %.
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