Si la vape tente de défendre ses bienfaits pour notre santé, il semble qu’elle s’y prenne parfois mal. Afin de se faire accepter, notamment par les autorités scientifiques, elle n’a eu de cesse de rappeler sa différence avec le tabac. Mais cette stratégie semble l’avoir plutôt desservie.
Des chercheuses américaines, Stine Grodal et Greta Hsu, se sont penchées sur l’image de la vape. Pour cela, elles ont étudié la communication autour de ce dispositif entre 2007 et 2018. Et leur constat est sans appel puisque, d’abord attractive, l’image de la vape s’est considérablement dégradée depuis.
Selon Grodal et Hsu, ce phénomène de désintérêt vis-à-vis de la vape n’est pas surprenant. Les fumeurs souhaitent, en effet, un produit qui ressemble à leur cigarette traditionnelle, mais qui soit moins nocif. En souhaitant s’éloigner du tabac, la vapoteuse a perdu progressivement de l’intérêt pour les fumeurs.
La vape comparée au tabac
Les chercheuses américaines ont observé que plus la vape tente de se faire accepter comme un produit novateur, moins elle intéresse les fumeurs désireux de se sevrer. Et pour cause, ces derniers ne souhaitent pas tester un nouveau produit, mais bien trouver une alternative proche du tabac.
L’idée pour faire accepter la vapoteuse serait donc de changer radicalement de stratégie marketing. Au lieu de marquer une distinction claire entre tabac et vape, il faudrait prôner ses bienfaits par rapport à un produit néfaste pour la santé. Certains acteurs du marché le font déjà bien entendu.
Selon Grodal et Hsu, les deux images doivent donc être comparées pour appuyer l’importance d’adopter ce dispositif.
Cette stratégie comparative a d’ailleurs déjà fait ses preuves dans le monde du bio. Les industries séduisent les consommateurs en proposant des produits similaires, mais meilleurs pour leur santé.
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